En cette période de mise en place de 11 vaccins obligatoires pour les nouveaux-nés et face la contestation qui se met en action, les médias font œuvre de propagande.
Tout d’abord, on évoque l’idée d’un lobby anti-vaccins dont on peut se demander quel serait son intérêt. On perçoit bien l’intérêt, notamment économique, des lobbys en faveur des vaccins mais on a du mal a identifier celui des anti-vaccins.
Ce lobby, s’il existe, est représenté par de nombreuses associations et personnalités. Certaines associations sont très anciennes comme, par exemple, la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations qui date du 8 juillet 1954, c’est dire si le doute est déjà ancien. Ce doute s’exprime aussi par la voix de nombreux médecins qui préfèrent attendre l’âge de la retraite pour s’exprimer afin de ne pas subir les foudres du Conseil de l’Ordre des médecins.
J’ai cité dans mon dernier livre [1] de nombreux professeurs de médecine, Jean Michel Dubernard, Philippe Even, Bernard Debré, Henry Joyeux. Tous émettent des doutes plus ou moins nets sur l’efficacité des vaccinations, leur innocuité ou la toxicité de certains adjuvants.
Certains médecins, comme Michel de Lorgeril, offrent un argumentaire scientifique très détaillé. Michel Georget a aussi publié un ouvrage extrêmement fouillé sur les aspects scientifiques de la vaccination. On ne peut plus dire que les Français qui s’opposent à l’obligation vaccinale n’ont pas eu d’informations. On peut même dire qu’ils sont plus informés que d’autres.
Alors, pour discréditer ce courant, on parle de démarches sectaires, ce qui est pratique et évitent toute forme de débat. De plus, en ce début d’année, tous les journaux télévisés ne manquent pas une occasion de rappeler la mesure d’obligation vaccinale, ce qui peut être leur rôle, mais ajoute un reportage pour justifier cette obligation. C’est là que j’ai déniché une perle. Dans le 12/13 de France3, on a pu avoir un échantillon de ce qui sert de référence à la médecine : EMB (Evidence-based medicine) [2]. Au lieu de cela, des incantations, des menaces et l’instillation de la peur comme seuls outils de gouvernance.
On a donc vu un reportage où le Professeur Henri Laurichesse, chef de service en vaccinations et maladies infectieuses au CHU de Clermont-Ferrand affirme tranquillement : « On peut attendre de cette décision finalement très forte au plan politique une amélioration de la couverture vaccinale. je crois [...] que c’est quand même une preuve que nous croyons aux vaccins, que nous croyons en leur efficacité ». On s’aperçoit que pour un scientifique, il tient des propos de café du commerce en guise d’argumentaire sérieux. Car, à l’évidence, l’obligation va renforcer la couverture vaccinale, mais, en quoi cela constitue-t-il une information utile pour les personnes qui doutent ? Quant à la deuxième partie de son propos, il mêle la notion de preuve avec celle de croyance, ce qui est toute de même un comble en matière de rigueur scientifique.
De même, Agnès Buzyn est chaque jour sur la brèche pour défendre sa politique. D’ailleurs, le journal en ligne des médecins et professionnels de santé, egora.fr, valorise son recadrage vis à vis du pharmacien Serge Rader, qualifié d’antivaccin, en citant sa réplique : « Quand on prend la décision de désinformer l’opinion publique, qu’on fait circuler de fausses informations et que des familles hésitent à faire vacciner ces enfants et perdent un enfant de méningite, aujourd’hui elles ne peuvent pas se retourner contre ces distilleurs de mauvaises informations. ».
Puisque la peur [3] est ici utilisée pour convaincre les familles récalcitrantes avec des menaces à peines déguisées à l’égard des contestataires, on verra ce que donnera la procédure en cours devant le conseil d’État contre la ministre de la santé. La peur est décidément le seul argument utilisé. C’est ce que confirme l’attitude de la pédiatre interrogée dans ce même reportage lors due 12/13 de France3 qui évoque un mort de diphtérie en Espagne en 2015, un en 2016 en Belgique et enfin un autre au Canada. Bien sûr, rien n’est dit ni de l’état de santé initial de ces enfants, ni s’ils étaient vaccinés ou non. Finalement, aucune précision mais on laisse planer la menace, ce qui est peut-être encore plus efficace que des risques circonstanciés.
De plus, même si on cache les trop nombreux accidents vaccinaux qui ont déjà lieu, qu’en sera-t-il avec cette vague massive de vaccination ? On peut raisonnablement craindre des conséquences dramatiques qui ne pourront pas être masquées. Déjà, dans les années 1990, avec l’introduction du vaccin contre l’hépatiteB, étaient apparus les premiers cas de sclérose en plaque, notamment chez les personnels de santé, essentiellement infirmières et aide-soignantes car les médecins s’étaient bien gardés de se faire vacciner.
On avait déjà connu, avec l’affaire du sang contaminé, le responsable mais pas coupable, or, avec les nouveaux moyens des réseaux sociaux, il sera beaucoup plus difficile de cacher les véritables conséquences de cette vaccination de masse. On verra, à ce moment là, si les responsables de ces désastres individuels pourront se cacher longtemps derrière les bénéfices collectifs supposés.