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REFLEXIONS ECOLOGIQUES SUR LE SIDA

dimanche 12 juillet 2009


On a pris récemment conscience d’un phénomène inquiétant : la pollution médicamenteuse de l’eau, rivières, fleuves, nappes phréatiques. Hormones, molécules de synthèse chimique, auxquelles viennent s’ajouter les produits utilisés lors des examens complémentaires, ont corrompu cet élément source de vie par excellence.

Mais un groupe de médicaments doit retenir particulièrement l’attention. Il s’agit des antirétroviraux, de très haute toxicité et préconisés contre le sida.
Prescrits largement en Europe et dans les pays « avancés » depuis de nombreuses années – et pour combien de temps encore – de quels méfaits insoupçonnés seront-ils responsables au sein des populations ainsi exposées ?
Présentés aux pays du Sud comme la seule possibilité de traitement du sida et sous couvert d’action humanitaire mais servant d’autres intérêts, quelle pollution est apportée à ces pays majorant celle qu’ont déjà produit les médicaments importés de longue date ?

« L’accès aux soins » selon la médecine officielle, constamment souhaité, apparaît maintenant sous un autre jour, comme un leurre qui a égaré les esprits les plus éclairés, les plus sincères. Et ce leurre a causé de graves torts aux pays disposant de médecines traditionnelles dont le rôle est irremplaçable pour les combats sanitaires.

Continuerons-nous d’avancer sur ce chemin semé de périls, sans la moindre volonté de changement, dans une sorte d’inconscience, en détournant le regard des dangers que ce mode de procéder entraîne pour les humains et toutes les formes de vie ?

Quelle autre attitude devrait être adoptée dans les plus brefs délais et quelles bases pourraient venir l’étayer ?

Elles existent déjà depuis de nombreuses années mais n’ont pas été prises en compte et diffusées par les instances officielles et les médias. Demeurées dans l’ombre, elles n’en sont pas moins réelles. Elles existent au sein des médecines traditionnelles asiatiques, africaines, amérindiennes. Des praticiens de haut niveau ont élaboré à partir de leur grand savoir et des ressources médicinales de leur environnement des thérapies très intéressantes pour combattre le sida.
On ne peut que déplorer l’absence de réaction des responsables des pays du Sud et de leur alignement passif devant les directives sanitaires imposées de l’extérieur. Le réveil se produira peut-être avec la prise de conscience du danger des pollutions médicamenteuses de l’eau à travers le monde.

Mais un problème se pose pour l’Europe oû les savoirs ancestraux ont été oubliés, rejetés, assimilés à l’empirisme, à l’obscurantisme par le culte du « tout-chimie » issu de la science considéré comme la mesure de toute chose.
L’exploration des savoirs du passé serait cependant indispensable et apporterait des éléments de réflexion et d’action. Il ne s’agit pas d’un vœu pieux. L’initiative en a déjà été prise. Aux remèdes anciens retenus contre le sida se sont ajoutés de nombreuses nouvelles formules qui ont été élaborées en imitant les formules conçues en Afrique, avec des plantes aux pouvoirs thérapeutiques équivalents. On peut logiquement en présumer une action bénéfique et sans effets indésirables. Ainsi viendraient au jour les « polythérapies naturelles » qui , de surcroit, ne seraient pas polluantes.

Toutefois, leurs prescriptions relèveraient de divers facteurs :

  • L’ouverture des esprits à toutes les sources de connaissances thérapeutiques.
  • Une formation universitaire ou autre conférant l’aptitude à les utiliser.
  • Des lois bénéfiques et éclairées reconnaissant les médecines dites alternatives et n’apportant pas d’entraves à la prescription des plantes médicinales et à leurs préparations galéniques.

On pourrait ainsi proposer les « polythérapies naturelles », très diversifiées et adaptées aux situations cliniques rencontrées au cours du sida.
Ces nouvelles conditions d’exercice auraient d’heureuses conséquences. Elles permettraient :

-* Le traitement immédiat dès le diagnostic de séropositivité établi.

  • Des médications sans effets indésirables, les plantes prescrites étant dénuées de toxicité.

De plus :

  • On pourrait espérer la non-apparition des complications et des maladies opportunistes comme le fait a déjà été observé avec les traitements antisida de la médecines traditionnelle africaine.
  • On mettrait fin à une situation anormale qui consiste à attendre la profonde aggravation de la maladie jusqu’au seuil critique de 350 lymphocytes C4 par mm3 pour commencer un traitement hautement toxique.

En conclusion, les malades éviteraient un grand inconfort et les médecines retrouveraient la satisfaction de traiter selon le précepte d’Hippocrate : « d’abord ne pas nuire, ensuite aider la nature. »

Des blessures seraient aussi épargnées à la Terre dont l’état demande déjà de grands soins.

Dr Yvette Parès

Professeur à l’Université de Dakar de 1960 à 1992

Dr es-science

Dr en médecine

Directrice du centre de recherches biologiques sur la lèpre de 1975 à 1992

Directrice de l’Hôpital traditionnel de Keur Massar (Sénégal) de 1980 à 2003

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