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LES SECTES : NOUS, VOUS, EUX ?

samedi 12 juillet 2008 , par Roselyne Morel

Voir en ligne : Coordination des Associations & Particuliers pour la Liberté de Conscience

Le rapport de la MIVILUDES 2007 est fraîchement sorti. Sans doute conscient que les médecins dans leur grande majorité ne liraient pas ce rapport, JM Roulet, président de la MIVILUDES, a décidé de leur éviter cet oubli, et de les associer à son combat, en leur réservant une interview de 4 pages dans le Concours médical du 23 janvier 2007. Histoire d’être sûr qu’ils vont se sentir concernés, à plus forte raison en leur demandant d’être les garde-fous des dérives « thérapeutiques ».

Appel intéressant, quand on sait que le Concours Médical est un journal réservé à la caste des médecins scientistes, bien pensants,... et donc pour une très grande majorité.... allopathes, si ce n’est fortement opposés aux thérapies alternatives. Disons sans risque d’erreur que c’est parmi ses lecteurs que Mr Roulet est sûr de trouver un maximum d’opposants, plus, d’adversaires acharnés aux thérapies non conventionnelles... et aux psychothérapies. Histoire de faire d’une pierre deux coups !

L’affirmation péremptoire « Parmi les thérapies alternatives aux soins médicaux traditionnels, un certain nombre sont le fait de sectes, définies par des critères précis ... » a donc très peu de chance de rencontrer des contradicteurs ou de soulever un simple débat citoyen « médical ».

Après une commission d’enquête discutable...pour la non-concordance des chiffres annoncés par les membres de la commission et les spécialistes ou personnalités entendus (voir www.coordiap.com), il semble nécessaire de se trouver par tous les moyens de nouveaux alliés dans cette lutte...
Méfions-nous, méfiez-vous, ils sont partout : parmi le petit personnel qui est autour des médecins dans les hôpitaux. Parmi les médecins, mais seulement ceux qui sortent du « rang ».

Lire le Concours Médical, regarder la télévision, sont des critères qui visiblement rassurent, et éliminent l’appartenance sectaire.
Par contre, attention : si vous changez votre alimentation, si vous vivez un conflit avec des membres de votre famille, si vous refusez des soins.... Vous voilà éminemment suspect.

De la paranoïa sectaire, nous en sommes cette fois-ci à un véritable délit de discrimination de la part de Mr Roulet. Ne vous trompez pas : ce qui a l’aspect d’une secte, sent la secte, ressemble à une secte, n’en n’est pas une. Car la différence est subtile, dans la tonalité de l’ordre donné, dans la couleur autorisée de l’uniforme.

Secte ? Impossible à définir.

Dérive sectaire ? Elle est partout, sauf là où on croit la voir.
On imagine à quel point les médecins pourront s’appuyer sur les longues années d’études pour savoir faire ce qu’aucun sociologue ne s’autorise à faire ; définir la secte, en faire la liste exhaustive. Et l’on peut compter sur le Conseil de l’Ordre pour épauler ses nouvelles troupes, les fustiger pour faire leur service. MIVILUDES/ADFI/UNADFI/CONSEIL DE L’ORDRE : les facettes multiples d’une même réalité !

Alors vous tous qui vous croyez épargnés, vous faites de la secte sans le savoir ! Mais le principal est que vos adversaires le sachent !

Espérons qu’enfin les médecins non conventionnels, comme les psychothérapeutes, comprendront : que la secte ce n’est pas les autres, c’est eux. Que la secte c’est tout ce qui remet en cause le dogme médico-pharmaceutique, Que la secte est tout ce qui permet à chacun de développer son discernement, d’affûter son sens critique, de revendiquer un choix citoyen, de révéler l’échec thérapeutique auquel il est confronté, d’oser dire la condamnation faite par la médecine officielle. La secte, c’est la revendication de la liberté thérapeutique. C’est le changement alimentaire. C’est le refus de vaccinations ou la révélation des milliers d‘accidents vaccinaux....le principe de précaution appliqué à la médecine de ville. Ou alors, cela y ressemble de plus en plus.

Par contre, rassurez-vous : ce qui a le goût de l’attitude sectaire, ce qui sent l’attitude sectaire, ce qui discrimine et appelle à la délation en jouant de la concurrence ou du règlement de compte, devient la nouvelle norme. Celle des hommes de demain. Tremblez, thérapeutes, si enfin vous ne bougez pas ! Car pour éloigner le danger que vous représentez, nul mensonge ne sera épargné : les mains imposées par le Dr Hamer, les saunas pour l’addiction à la drogue, les légumes qui ne doivent pas être lavés. Non, décidément, le ridicule ne tue pas. Mais la délation, si !

Dr Roselyne Morel

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