Amalgames dentaires : « l’évènement » confirme
A six reprises, en 1989, en 1992, puis en 1998, nous avons publié des dossiers très documentés sur la toxicité des amalgames dentaires au mercure. Les autorités médicales et les syndicats de dentistes ont, non seulement, démenti ces informations, mais ont menacé de poursuites les médecins et les dentistes qui conseilleraient à leurs patients la dépose de ces amalgames toxiques. Dans notre numéro 65, daté du deuxième trimestre 1992, nous avions publié la photographie d’un appareil américain capable d’analyser instantanément les émissions de vapeurs de mercure en bouche, après une épreuve de mastication d’un chewing-gum pendant une dizaine de minutes.
Des journalistes de « L’événement » se sont procurés cet appareil et ont effectué la même épreuve dans la salle d’attente d’un cabinet dentaire du sud de la France.
Les résultats qu’ils ont pu observer sur le cadran de cet appareil, « dépassent dans la grande majorité des cas, la limite admise et établissent formellement que le mercure n’est pas stable en bouche, contrairement aux affirmations des autorités officielles dentaires » (« L’événement » N° 751 du 25 mars 1999).
Médecines Nouvelles n°94 août 1999
Plombages au mercure : une affaire d’état ?
A la suite des articles que nous avons publiés, depuis dix ans, sur la toxicité avérée des amalgames dentaires au mercure, les autorités responsables et les représentants ordinaux et syndicaux des chirurgiens-dentistes ont délibérément minimisé l’ampleur des conséquences sur la santé publique de cette pratique.
Le dossier a été repris par six députés verts, sous la direction d’André Aschieri, qui ont remis à l’Assemblée nationale un rapport intitulé : « Du danger des amalgames dentaires : propositions pour un renforcement de la sécurité sanitaire ».Ce rapport confirme les informations que nous vous avions données ici même, et révèle un certain nombre d’études cliniques ou expérimentales, réalisées à l’étranger, qui démontrent irréfutablement la toxicité du mercure contenu dans les « plombages » dentaires.
Sommaire du rapport
1. Le mercure, élément très toxique, pénètre dans le corps par le biais des amalgames dentaires.
A. Les dangers du mercure pour l’environnement et les organismes vivants.
- Généralités sur la toxicité du mercure et sur les mesures prises pour la protection de l’environnement.
- Les atteintes à la santé dues aux métaux lourds et plus particulièrement au mercure.
- Les précautions prises dans l’utilisation des amalgames pour éviter la diffusion des vapeurs de mercure.
B. La diffusion du mercure dans l’organisme par l’intermédiaire des amalgames dentaires :
- L’inégalité devant le mercure.
2. Les incertitudes qui persistent ne doivent pas empêcher l’application du principe de précaution face à un danger potentiellement très important
A. La relation entre les amalgames et certaines pathologies n’est pas toujours évidente, mais des recherches de plus en plus poussées, ainsi que certains témoignages accablants ne peuvent être négligés.
- Les incertitudes sont dues à une approche épidémiologique négligée et à des diagnostics difficiles à établir.
- De nombreux témoignages soulèvent la question du danger des amalgames.
B. Propositions quant à l’application du principe de précaution.
- Le principe de précaution est déjà appliqué dans certains Etats de l’Union européenne, mais les mesures prises en France sont nettement insuffisantes.
- France : la nécessité d’une approche globale du problème et l’application de quelques principes simples.
Auteurs
- André Aschieri
- Marie-Hélène Aubert
- Yves Cochet
- Guy Ascoët
- Noël Mamère
- Jean-Michel Marchand
« Du danger des amalgames dentaires Propositions pour un renforcement de la sécurité sanitaire » (rapport à l’Assemblée nationale)
In "médecines nouvelles" n°97 2ème trimestre 2000